Et si, après la mort, vous pouviez renaître sous la forme d’un arbre ? Cette idée futuriste est devenue une réalité grâce à une invention révolutionnaire : la Capsula Mundi, une solution funéraire biodégradable qui promet de transformer notre vision de la mort et d’avoir un impact positif sur l’environnement.
Un cercueil biodégradable pour réduire l’empreinte carbone
Contrairement aux cercueils traditionnels fabriqués en bois, métal ou béton, la Capsula Mundi est conçue en matériaux entièrement biodégradables. Imaginée par deux designers italiens, Raoul Bretzel et Anna Citelli, cette capsule en forme d’œuf agit comme un contenant pour les cendres ou le corps d’un défunt. Une fois enterrée, elle se décompose et enrichit le sol en nutriments, permettant à un arbre de s’épanouir.
Un projet né d’une vision écologique
Présentée pour la première fois au Salon du design de Milan en 2003, cette invention cherche à transformer les cimetières traditionnels en forêts de mémoire. Bretzel et Citelli souhaitent ainsi éliminer les pratiques polluantes des enterrements classiques, qui consomment énormément de ressources et génèrent une forte empreinte carbone. Leur idée : « Créer une nouvelle vie à partir de la mort. »
Comment fonctionne la Capsula Mundi ?
- Un contenant biodégradable : Fabriquée en bioplastique, la capsule se décompose naturellement dans le sol.
- Un arbre à la place d’une pierre tombale : Les proches du défunt choisissent une essence d’arbre qui sera plantée au-dessus de la capsule.
- Un impact environnemental positif : La décomposition des restes enrichit le sol, favorisant la croissance de l’arbre et participant à la lutte contre le changement climatique.
Pourquoi privilégier les enterrements écologiques ?
Les enterrements classiques, bien qu’ancrés dans les traditions, ont des conséquences écologiques importantes :
- Utilisation de matériaux non durables : Bois précieux, métal et béton.
- Empreinte carbone élevée : Fabrication, transport et entretien des sépultures.
- Dégradation incomplète des restes : Les cercueils scellés empêchent une décomposition naturelle.
Avec des pratiques comme la Capsula Mundi, on opte pour une approche plus respectueuse de la planète, tout en créant un héritage naturel durable.
Une reconnaissance croissante des enterrements verts
Des organisations telles que le Green Burial Council soutiennent cette transition vers des pratiques funéraires écologiques. Selon leur directrice, Kate Kalanick, l’intérêt pour les enterrements verts a considérablement augmenté ces dernières années. Cette prise de conscience pousse les autorités à envisager des régulations favorisant ces nouvelles pratiques.
Vers une reforestation des cimetières
Avec la Capsula Mundi, chaque enterrement devient une opportunité de reforestation. Les cimetières, souvent austères et peu accueillants, pourraient se transformer en magnifiques forêts mémorielles, offrant un espace de recueillement apaisant tout en contribuant à la préservation de la biodiversité.
Une nouvelle perspective sur la mort
Cette innovation ne se contente pas de révolutionner les pratiques funéraires ; elle change également notre rapport à la mort. En favorisant la vie après la mort sous la forme d’un arbre, elle symbolise un cycle de régénération et offre une façon poétique et écologique de dire adieu.
Un avenir prometteur
Si cette pratique n’est pas encore répandue partout, elle est en passe de devenir une alternative majeure aux méthodes traditionnelles. Soutenue par des réglementations en cours de développement et un intérêt croissant du public, la Capsula Mundi pourrait bien transformer nos cimetières en forêts luxuriantes, symbole d’un monde plus respectueux de l’environnement. 🌳